Le club de boxe française de Combourg, près de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) a bien failli disparaître. C’était sans compter sur la ténacité de Cyrille Arnal, à la présidence du club depuis 2014. Il explique les raisons de cette renaissance.

Comment la boxe française a-t-elle démarré à Combourg ?

Le Boxing Combourg a été créé fin 2011 par Christophe Cabord et entame sa 4e année. Mais il ne reste plus personne de ceux qui l’ont créé, à part un adhérent. Il y a 2 ans, le club était sursitaire et allait être dissous si personne ne le reprenait.

À cette époque Guglielmo Piscioneri, qui a son monitorat, cherche un club, pour pratiquer et enseigner ce sport, et passe voir à Combourg. Nous avons eu beaucoup de chance de le rencontrer. Car c’est obligatoire d’avoir un monitorat au club pour la pratique de la boxe française. Et puis Franck Deschamps, également détenteur du monitorat, avait fini ses missions à Paris. Il est revenu dans la région et a rejoint le club. Les choses sont donc en train de s’assainir.

Avec Sylvain Moucet, nous allons passer tout prochainement notre monitorat, même si cela a un coût financier pour le club. Nous serons donc forts de 4 monitorats l’année prochaine. Ce qui nous permettra, à la rentrée 2016, de pouvoir descendre l’âge pour pratiquer la boxe française au club à 10 ans. Avec en projet de l’ouvrir dès l’âge de 8 ans d’ici à 2017.

Les jeunes sont le terreau de ce sport. Plus ils commencent à pratiquer tôt, plus nous avons des chances d’avoir des compétiteurs.

Il y a beaucoup de filles à l’entraînement. C’est un sport qui les attire ?

Oui, le club compte 41 adhérents, dont 17 filles de 12 à 35 ans. L’âge des garçons varie, lui, de 12 à 54 ans. Il est vrai que depuis 2 ans nous avons beaucoup féminisé le club.

Parce que la boxe française est un sport élégant qui demande beaucoup de souplesse. D’autant qu’il existe plusieurs disciplines, comme la savate bâton défense ou encore la savate forme, qui peut être pratiquée sans distinction de sexe. Et même en musique.

Nous voulons dédramatiser ce sport qui se pratique en technique ou en combat. Au club nous favorisons la technique, car les coups ne sont pas portés. On doit juste toucher pour marquer le point.

> Découvrez les filles en action dans une vidéo publiée sur la page Facebook du Boxing Combourg

On vous sent enthousiaste. Vous avez des raisons particulières ?

Oui, cette année nous avons 4 compétiteurs, 3 filles et un garçon qui ont été sélectionnés, après avoir fait le 35, pour le Bretagne. Il nous faudra aussi former des officiels pour apporter à la manne de ce sport un encadrement en termes d’arbitrage. Aujourd’hui nous louons la salle, qui appartient au Conseil général, au collège Chateaubriand. Et nous la partageons avec une autre association, La Turbine.

Il nous faut donc démonter les 2 enceintes, c’est le terme pour définir un ring. La boxe française est un sport de combat très codifié, dans ses termes et sa pratique en pieds/poings. Il est aussi le seul à se pratiquer avec des chaussures.

En avril, nous avons eu notre interclubs. Nous avons reçu 4 clubs voisins, un club d’Annecy et un GAT3. Comprenez, gant d’argent niveau 3, c’est un niveau combattant élevé, à la limite de l’élite.

En conclusion, que pouvons-nous souhaiter au club ?

Tout d’abord, la première philosophie, c’est de faire plaisir aux gens. Et puis, bien sûr, une pérennité, une sérénité et une belle image de ce sport pour que l’on soit reconnu comme une association sérieuse qui propose un accompagnement des tireurs, en compétition en association, jusqu’à un certain niveau. Et que nos 4 compétiteurs qui vont aller au Bretagne réussissent.

Pratique. Boxing Club de Combourg. Contact : boxingcombourg@laposte.net ou 06 73 86 39 70 (Cyrille Arnal).